Pierre Gazin est parisien de naissance, a pris ses premières leçons d’orgue avec sa mère qui fut pendant 52 ans organiste à Paris et à Nancy. Avec Jean Langlais et Pierre Cochereau, qui l’invita souvent à Notre-Dame de Paris, Pierre Gazin représentait la grande école d’orgue française. Parmi les derniers élèves de Marcel Dupré, puis de Rolande Falcinelli au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris il avait obtenu, en 1957, le premier prix d’orgue et d’improvisation à l’unanimité au conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
Avant d’être nommé professeur d’orgue au conservatoire de Metz en 1960, Il avait épousé à Paris la soprano hongroise Maria Posa. La carrière de Pierre Gazin oscilla entre son poste de titulaire aux invalides, qu’il a partagé avec Bernard Gavoty, de nombreux concerts tant à Paris qu’en province ou à l’étranger, et les cours d’orgue et d’écriture qu’il a dispensé pendant près de 40 ans au conservatoire de Metz. On ne compte plus les élèves qui ont fait honneur à son enseignement et qui on recueilli le meilleur de cet homme courtois, élégant, professeur à la patience proverbiale, humain et humaniste.
En 1961, Pierre Gazin avait enregistré son premier disque avec Maurice André à St Eustache. En 1969 il enregistre le concerto pour orgue de Francis Poulenc avec l’orchestre de chambre de la radio et en 1972, il crée le Concerto en sol mineur de Jean Langlais avec le même orchestre. Il fonde en 1975 les « Heures Musicales » des Invalides.
Improvisateur extraordinaire, il était un ardent défenseur de la musique d’orgue symphonique des XIXème et XXème siècles. Il fut souvent invité à jouer sur les différents instruments de la ville de Metz, seul ou en duo avec son épouse. Homme discret, peu de gens connaissaient sa carrière. Il fut l’organiste dans les films « Austerlitz » d’Abel Gance et « Il est minuit Docteur Schweitzer ».
Le 21 mars 1998, Pierre GAZIN nous quittait.