Archives de l’auteur : LN GORY

Jean-Claude RAYNAUD

Jean-Claude RAYNAUDJean-Claude RAYNAUD est né le 30 juin 1937 à Mazamet (Tarn).

Il poursuivit ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il obtint les Premiers Prix d’harmonie, de contrepoint, de fugue, d’accompagnement au piano, d’orgue.

Chef de chant à l’Opéra de 1965 à 1972, il fut ensuite nommé professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il enseigne l’harmonie.

Jean-Claude RAYNAUD est également organiste titulaire de l’Église Réformée de l’Annonciation, à Paris.

Discographie :
Anthologie de la musique française d’orgue (VOX SVBX 5312)
Œuvres pour orgue d’Olivier MESSIAEN (CBS 34-61250).
Œuvres pour cuivres et orgue (avec le Quintette de cuivres de l’Orchestre de Paris) (DECCA 7283)

Thimothy RAVALDE

Thimothy RAVALDETimothy Ravalde est l’organiste adjoint de la cathédrale de Chichester et le directeur musical de « Fernhurst Choral Society ». À la cathédrale de Chichester, il est chargé d’accompagner les services musicaux quotidiens et d’aider à la formation de la chorale.

Il a fait ses études à l’École Nelson Thomlinson – Wigton, période pendant laquelle il est devenu Organ Scholar du « Scholar Carlisle de la cathédrale » et Fellow du Collège royal des organistes. Il a ensuite passé un an comme Organ Scholar de la cathédrale de Salisbury.

Il est diplômé de l’Université de Cambridge en 2010. Comme Organ Scholar du Collège Saint-John, il accompagne le chœur pour de nombreuses tournées, les émissions annuelles célèbres de l’Avent et trois enregistrements de CD acclamés par la critique (Chandos), ainsi que les services quotidiens de la chapelle. Il est également intervenu comme directeur musical des St John Singers, chœur du Collège voix mixtes et a remporté l’édition 2009 du Prix de Brian Runnett pour son savoir-faire musical.

Thimothy RAVALDE - Chartres 2012

Thimothy RAVALDE – Chartres 2012

http://en.wikipedia.org/wiki/Timothy_Ravalde

Valentin RADU

Valentin RADUNé à Bucarest en 1956, Valentin Radu est déjà mondialement connu pour s’être produit en Roumanie, bien sûr, mais aussi aux États-Unis, en France, en Angleterre, en RFA, en RDA, en Autriche, en Tchécoslovaquie, en Italie…

Il a débuté par l’étude du piano dès l’âge de quatre ans. Après une licence en orgue au Conservatoire de Bucarest, il obtient une maîtrise puis un doctorat d’orgue à Julliard School, New York (1980-1983), où il est depuis professeur-assistant.

Valentin Radu obtint le premier prix au concours international des jeunes pianistes à Rome (1973), puis celui d’interprétation au concours national de musique roumaine (1976). Lauréat du concours international de Sarrebruck (1979), il est diplômé du 6e Concours International Bach de Leipzig (1980).

À Bucarest, il a été organiste de l’Église de la Baratia, et suppléant de la Cathédrale Saint-Joseph, ainsi que soliste de l’orchestre Philharmonique.

Depuis 1979, Valentin Radu est directeur musical et organiste de l’Église Holy Cross de New York. Fondateur et directeur associé de l’orchestre de chambre «Juvenes Musici» de Bucarest, il crée en 1980 l’orchestre de chambre les «Bach Players», à New York, ensemble dont il assure la direction.

http://en.wikipedia.org/wiki/Valentin_Radu

Pierre QUEVAL

Pierre QUEVALNé en 1988, Pierre QUEVAL se forme aux Conservatoires de Nantes et Saint-Maur-des-Fossés, auprès de Michel Bourcier, Éric Lebrun et Pierre Pincemaille, puis étudie au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), dans la classe d’orgue de Michel Bouvard et Olivier Latry ainsi que dans la classe d’improvisation (orgue et piano) de Thierry Escaich, Laszlo Fassang, Philippe Lefebvre et Jean-François Zygel. Il est récompensé d’un prix de contrepoint, d’un master d’orgue-interprétation et d’un master d’improvisation.

Titulaire du grand orgue Cavaillé-Coll/Haerpfer-Ermann de l’église Saint-Ignace à Paris (6ème) depuis novembre 2014, Pierre Queval est le septième « young artist in residence » à la Cathédrale Saint-Louis de New Orleans (USA) entre novembre 2015 et avril 2016.

Il donne des récitals dans toute la France ainsi qu’aux États-Unis, en Angleterre, Italie, Finlande notamment.
À Paris, il se produit dans des lieux privilégiés (Notre-Dame, Saint-Sulpice, Saint-Eustache, Sainte-Clotilde, Saint-Denis, La Trinité, Saint-Séverin, Saint-Thomas d’Aquin…) et est l’invité de plusieurs festivals renommés, tel que « Radio-France et Montpellier/Languedoc-Roussillon », le Festival de la Roque d’Anthéron, le Festival de la Chaise-Dieu, « Annecy Classic Festival », le Festival « Toulouse les Orgues », le Festival « Orgue en Jeu » de Lyon, les « Soirées estivales » de la Cathédrale de Chartres, le « Festival de Musique Sacrée de la Cathédrale de Saint-Malo », les « Estivales de la Cité » à Carcassonne, le Festival de l’Alpe d’Huez…

Pierre Queval consacre une part importante de ses activités à l’improvisation, accompagnant régulièrement, à l’orgue ou au piano, des projections de films muets.
Également musicien chambriste, il fonde le trio « Meigma » avec la flûtiste Charlotte Berthomé et la violoniste Mathilde Gandar.

Pierre QUEVAL - Chartres 2010

Pierre QUEVAL – Chartres 2010

Jean-Marc PULFER

Jean-Marc PULFERNé en 1944 à Berne.

Études de musique au Conservatoire de Lausanne.
Formation à Paris auprès de Marie-Claire Alain et de Gaston Litaize.
Études à Paris (Licence en écriture musicale).
Études à l’Académie de musique de Bâle ; diplôme de soliste.
Suit les Masterclass de Marie-Claire Alain, Luigi-Ferdinando Tagliavini, Anton Heiller, Gustav Leonhardt.

Lauréat de divers concours (Zurich, Lausanne, Bologne, Paris, Saint-Albans)

Depuis 1973, Jean-Marc Pulfer est organiste à l’église St Matthieu de Lucerne, chargé de cours aux conservatoires de Berne et de Lucerne et et à l’école municipale de Lucerne.
Nombreux concerts, enregistrements radiophoniques et enregistrements TV dans le monde entier.
Enregistrements de disques chez Erato et RCA Paris (entre autres avec Maurice André et l’Orchestre de chambre JF Paillard).

Henriette PUIG-ROGET

Henriette PUIG-ROGETNée le 9 janvier 1910 à Bastia (Corse), fille du général Henry Roget, Henriette Roget a fait toutes ses études musicales au CNSM de Paris où elle est entrée à l’âge de 9 ans. Elle obtenait en un temps record 6 premiers prix entre 1926 et 1930 dans les classes d’Isidore Philipp, Jean et Noël Gallon, Estyle, Maurice Emmanuel et Marcel Dupré : piano, harmonie, histoire de la musique, accompagnement au piano, contrepoint, fugue, orgue. Elle est également l’élève de Charles Tournemire qu’elle supplée parfois à l’orgue de l’église Sainte-Clotilde. Premier Second Grand Prix de Rome en 1933, elle est nommée l’année suivante organiste de l’Oratoire du Louvre et de la Grande Synagogue de Paris. Elle restera dans ses tribunes respectivement jusqu’en 1979 et 1952. Engagée également en qualité de chef de chant à l’Opéra de Paris, elle mène parallèlement une brillante carrière de pianiste à la Radio dès 1935, où elle restera jusqu’en 1975.

Organiste, chef de chant, pianiste, Henriette Roget, devenue Madame Ramon Puig-Vinals, était en plus une pédagogue renommée qui enseigna l’accompagnement au Conservatoire de Paris à partir de 1957. Elle a même formé plusieurs générations de pianistes au Japon où elle était partie enseigner en 1979.

En tant que soliste, Henriette Puig-Roget est réclamée par les plus grandes formations, notamment les Concerts de la Société du Conservatoire, les Concerts Straram, les Concerts Colonne, les Concerts Poulet, les Concerts Siohan, l’Orchestre national de l’ORTF et les Concerts de Lisbonne… Dès les années cinquante elle enregistrait sur disques, chez Pathé ou Columbia, à l’orgue avec Louis Martini et André Cluytens, des œuvres de Marc-Antoine Charpentier (Messe à 6 voix, la symphonie Assumpta est Maria et le de Profundis), Nicolas Bernier (Contitebor tibi, domine), Michel-Richard Delalande (De Profundis), Jean-Baptiste Lully (Dies irae), Camille Saint-Saëns (Symphonie n°3, en ut mineur, op.78) et au piano, avec Georges Tzipine : la Première Suite Cubaine, pour huit instruments à vent et piano, de Alejandro Garcia Caturla, et Ritmica n°1, pour quintette à vent et piano, d’Amadeo Roldan.

Son œuvre est variée et recouvre des pièces pour piano, pour orchestre, de la musique de chambre, vocale et religieuse. Bien entendu l’orgue est largement représenté avec notamment un Cortège funèbre (Durand, 1939), des Deploracion para la semana santa, une Toccata severa et un Triathlon qui servit de morceau de concours pour le CNSM en 1977.

Défendant d’Indy, Vierne, Pierné ou Messiaen, dont elle créa les Préludes en 1930, elle était une ambassadrice de la musique française et sa mort arrivée le 24 novembre 1992 à Paris VIIe laisse à tous ceux qui l’ont connue le souvenir d’une grande dame de l’orgue dévouée à ses élèves.

Denis Havard de la Montagne
www.musimem.com
(avec son aimable autorisation)

Membre du Jury du Grand Prix de Chartres 1984.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Henriette_Puig-Roget

Guillaume PRIEUR

Guillaume PRIEURAprès avoir débuté l’orgue auprès de Jean-Albert Villard, Guillaume Prieur a continué sa formation au Conservatoire Nationale de Région de Poitiers, avec Dominique Ferran.

Il obtient son Diplôme d’Études Musicales en 2006 dans la classe de Patrick Delabre à l’École Nationale de Musique de Chartres, puis son Diplôme de Perfectionnement auprès de François Ménissier au C.N.R. de Rouen en 2008.

Parallèlement à sa formation d’organiste, il étudie le clavecin et la basse continue avec Irène Assayag.

Guillaume Prieur est également diplômé d’une Licence de Musicologie à l’Université de Poitiers, ainsi que du Diplôme de Formation Supérieur en Écriture au Conservatoire Nationale Supérieur de Musique et de Danse de Paris, où il obtient les prix d’Harmonie (Yves Henry), de Contrepoint (Pierre Pincemaille) et de Polyphonie Renaissance (Olivier Trachier).

Depuis septembre 2008, il poursuit ses études d’orgue au C.N.S.M.D. de Lyon auprès de François Espinasse et de Liesbeth Schlumberger.

En juin 2010, Guillaume Prieur est nommé, après concours, organiste titulaire de l’orgue Ahrend de la primatiale Saint Jean de Lyon. Professeur au Conservatoire de Mâcon.

Guillaume PRIEUR - Chartres 2009

Guillaume PRIEUR – Chartres 2009

Henri POURTAU

Henri POURTAUOrganiste à la carrière internationale reconnue, Henri Pourtau est né à Cannes en 1954. Le brassage culturel qui anime sa ville natale lors des grands évènements artistiques a été particulièrement déterminant pour cet homme de la Méditerranée épris de tolérance et de respect.

Très tôt attiré par l’orgue, Henri Pourtau prend ses premières leçons d’orgue avec René Legeay, ancien élève de l’École Niedermeyer et organiste de la cathédrale du Mans.
Il étudie ensuite au Conservatoire National de Région de Nice sous la direction de René Saorgin (Premier Prix d’Orgue en 1977) et de Mario Vittoria (Premier Prix de Composition en 1978).
Titulaire du grand orgue de l’église Notre- Dame de Bon Voyage de Cannes, il s’emploie dès sa nomination, en 1980, à pourvoir à la construction d’un nouvel instrument (70/IV) dont la réalisation a été confiée à la Manufacture Mühleisen de Strasbourg. Ce sera le premier orgue français apte à servir à la fois la Symphonie du 19ème siècle ainsi que la Transcription.
Henri Pourtau a mené à bien le rachat par la Ville de Cannes de l’orgue portatif Hartmann de Pierre Cochereau, ainsi que la restauration de l’orgue Henri Didier de la Chapelle de l’Institut Stanislas par la Manufacture helvétique Felsberg Orgelbau.

En 1987, il a créé le Cycle d’Orgue International de Cannes dont il est le Directeur Artistique Son activité de concertiste le conduit sur les tribunes d’orgues les plus prestigieuses comme les plus humbles. Il se fait entendre autant en soliste qu’en formation et collabore avec de nombreux ensembles orchestraux. Pour la télévision française, il a enregistré le Concerto en sol mineur de Poulenc pour orgue et orchestre avec « Les Virtuoses de France » pour l’émission d’Ève Ruggieri « Musiques au cœur ».

Passionné de littérature, d’histoire et de philosophie, pour lui, l’orgue constitue avant tout un lien privilégié avec des cultures et des horizons toujours nouveaux. Profondément mystique de nature, très intéressé par la dimension spirituelle de l’instrument, il collabore volontiers avec tous les cultes pour lesquels l’orgue est l’instrument de la liturgie et, en ce domaine, il se révèle un partenaire aussi efficace qu’exigeant. Son intense activité artistique et la connaissance qu’il possède de son sujet, toujours remise en question, font de lui un professeur attentif et recherché.

En poste au Conservatoire de Cannes depuis 1984, il est régulièrement sollicité pour des Master-classes en France comme à l’étranger.

Peter PLANYAVSKY

Peter PLANYAVSKYPeter Planyavsky est né à Vienne en 1947 et devient l’élève de Anton Heiller à l’université de musique et d’art dramatique quand il a 12 ans. Il obtient le diplôme de maîtrise en orgue (1966) et un diplôme en musique d’église (1967). Il travaille ensuite pendant un an dans l’atelier d’un facteur d’orgue autrichien majeur, et sera durant une autre année organiste à l’abbaye de Schlägl, en Autriche.

En 1969, il est nommé organiste de la cathédrale de St Stephan, Vienne. De 1983 à 1990, Planyavsky occupe le poste de directeur musical à l’église, responsable de programmes de musique chorale et d’orgue en Autriche. En 2004, Planyavsky a décidé de mettre fin à son affiliation à la cathédrale.

Depuis 1980, Planyavsky a également été professeur pour orgue et d’improvisation à l’Université de Musique et de Théâtre à Vienne, avec la fonction supplémentaire de responsable du département musique d’église de 1996 à 2003.

Peter Planyavsky s’engage également dans un programme complet de récitals, d’ ateliers et de master-class, et en tant que membre de jury. Il fait des tournées en Amérique du Nord, Japon, Australie, Afrique du Sud et la plupart des pays européens, et enregistre des CDs.
Planyavsky a remporté plusieurs prix et bourses, le dernier étant le Prix fédéral autrichien pour la musique, qui lui est attribué pour ses compositions. Planyavsky a composé beaucoup pour chœur, orgue et orchestre, avec un accent sur les œuvres liturgiques.
Comme chef d’orchestre, Peter Planyavsky a dirigé les grandes œuvres de musique sacrée comme la Messe en si mineur, le Requiem de Duruflé et les grandes messes de Haydn. Il met davantage l’accent maintenant sur les concertos pour orgue et orchestre (Heiller, Guilmant, Jongen, Rheinberger, Saint-Saëns et autres), après avoir réalisé plusieurs performances de premier choix en Autriche comme les concertos de Horatio Parker, Jean Guillou, Jean Langlais, Howard Hanson et Leo Sowerby.

Membre du Jury du Grand Prix de Chartres 1978.

http://en.wikipedia.org/wiki/Peter_Planyavsky

Michel PINTE

Michel PINTENé le 21 juillet 1936 en Normandie, à Étrépagny (Eure), Michel Pinte découvre l’orgue à l’église de son village et à l’âge de 10 ans tient déjà les claviers. Mais, c’est lors de ses études secondaires effectuées au collège Join-Lambert de Rouen, qu’il se passionne réellement pour cet instrument et en 1948, à 12 ans, commence à suppléer à l’orgue de la chapelle son premier professeur, Jules Lambert, également organiste de chœur de la cathédrale. Il accompagne alors des œuvres chantées par la maîtrise du collège, principalement des pages de Jules Haelling, ancien maître de chapelle de la cathédrale de Rouen. Admis au Conservatoire de cette ville, il poursuit sa formation musicale auprès de Marcel Lanquetuit qui aura un rôle déterminant dans sa vocation de musicien d’église. En 1956, il quitte Rouen et après un court séjour dans l’enseignement, il est appelé sous les drapeaux et envoyé en Algérie. Le poste d’organiste de la cathédrale Saint-Philippe d’Alger est vacant et, bien que militaire, il est nommé au grand-orgue Merklin et Kuhn (25 jeux). Il sera le dernier titulaire de cet instrument avant la décolonisation.

De retour à Paris après la fin de la guerre d’Algérie (juillet 1962), Michel Pinte reprend ses études musicales auprès d’Irène Baume-Psichari (piano), Yves Margat (écriture), ancien élève de Gabriel Fauré, et Henri Potiron (chant grégorien), maître de chapelle du Sacré-Cœur de Montmartre et professeur à l’Institut grégorien. À la Schola Cantorum, il suit également les cours d’orgue de Jean Langlais et en 1964 il obtient son diplôme de virtuosité en exécution et improvisation (jury présidé par André Marchal). À cette époque, en 1963 il est le suppléant de Jeanne Baud-Cayron à l’orgue de la chapelle du Sacré-Cœur de la Cité universitaire (boulevard Jourdan) et, de 1963 à 1965, de Raphaël Tambyeff à celui de Notre-Dame-de-Grâce de Passy (rue de l’Annonciation). Après deux années à l’orgue de chœur de la cathédrale Saint-Louis de Versailles, où il succède en 1964 à Geneviève Lesecq, il devient l’année suivante suppléant de Pierre Delpit, organiste de chœur de l’église Saint-Augustin à Paris. En 1968, lors du départ de celui-ci pour prendre l’orgue de Notre-Dame du Rosaire, il lui succède naturellement et est titularisé. Une dizaine d’années plus tard (1979), il est nommé adjoint de Suzanne Chaisemartin, titulaire du grand orgue (1868, Barker/Cavaillé-Coll-Mutin, 3 claviers et pédalier, 53 jeux) de cette même église, puis en 1990 co-titulaire.

Instrument relativement important, l’orgue de chœur Cavaillé-Coll-Mutin (1899) de Saint-Augustin, que Michel Pinte touche durant trois décennies, lui permet de « jouer la majeure partie du répertoire qui [lui] est accessible, en tous cas selon les critères définis par Vierne dans la préface de ses Pièces de fantaisies (« orgue moyen de deux claviers »), ainsi que l’intéressé nous écrivait lui-même en 1988, ajoutant ces quelques détails : « celui qui est à ma disposition a 32 registres sur 2 claviers et l’adjonction de 6 combinaisons ajustables lui confère un confort et une appréciable autonomie pour les casuels et messes courantes ; refait par Gonzalez il y a plus de 10 ans [1973], revu par Dargassies il y a peu de temps, il donne toute satisfaction ». À son départ en retraite en juin 1997, son poste est supprimé et ses fonctions assurées par les deux nouveaux co-titulaires du grand orgue, Didier Marty et Christophe Martin-Maëder, nommés (septembre 1997) à la suite de son départ et de celui de Suzanne Chaisemartin (août 1997), partie également en retraite.

Son diplôme de virtuosité et ses cours de perfectionnement suivis plus tard (1974) auprès de Marie-Madeleine Duruflé-Chevalier, de Marie-Louise Girod, et enfin de Suzanne Chaisemartin plus particulièrement pour l’improvisation, permettent à Michel Pinte de mener une carrière d’organiste concertiste « pour son travail personnel et son plaisir », parallèlement à ses fonctions d’organiste liturgique à Saint-Augustin. C’est ainsi qu’il donne des concerts en province, notamment à Marseille, Angoulême, Reims, Rouen, Antibes, Autun…, mais, jugeant lui-même que « la carrière musicale étant spécialement en France complètement saturée ou difficile », c’est à l’étranger qu’il se produit le plus souvent, principalement aux USA : New York, Chicago, Washington, Boston, Detroit, San Francisco, Minneapolis, Rochester, Salt Lake City… Cultivant de préférence un répertoire romantique, symphonique et moderne, sans négliger pour autant les pages essentielles du répertoire classique, il sait conclure habilement ses récitals par une improvisation qui obtiennent toujours un vif succès : en 1986, à Saint-Maclou de Rouen, « sur un thème donné par Pierre Labric, Michel Pinte réalise une improvisation d’un style ouvert, brillant, une sorte de Prokofiev pour une « Chevauchée fantastique », comme une guerre des étoiles dans le maelström de la toundra… Des images inouïes, du spectacle en profondeur » (R.B.). Un an auparavant, lors d’un concert le 3 juillet à l’orgue de la National City Christian Church de Washington D.C., H. Stein-Schneider rapporte dans le journal France Amérique : « l’improvisation sur un thème de Duruflé -dont la mort toute récente fut annoncée au cours d’une brève introduction- continuait cette pulsation rapide et le brio de Jeanne Demessieux [Te Deum], avec, en plus, des modes poétiques et plus calmes que le feu d’artifice précédent. L’imagination créatrice de Pinte, encore sous l’influence de la grande virtuose, transporta l’auditoire vers une joie spirituelle, parfaitement appropriée pour un sanctuaire rempli des sons de l’instrument royal de la plus haute qualité ». L’année suivante, se produisant à nouveau dans cette ville, mais cette fois à St John’s Church, l’église des Présidents, le même journaliste écrit « Michel Pinte termina le récital avec des variations sur un thème donné, qui fut en ce cas America the beautiful en hommage aux Américains présents. Dégageant le thème petit à petit dans une invention en cinq parties, Michel Pinte nous en dévoila toute la puissance en une finale éblouissante ». Et le quotidien Les Dépêches du 11 août 1987 d’écrire, dans le compte-rendu de son récital au château de Lessay (Côtes-d’Or), sur un orgue Allen à trois claviers et pédalier rayonnant : « Clou de la soirée : l’improvisation finale, sur un thème donné par M. Gérard de la Hausse. Étant donné la personnalité de ce directeur d’École de musique de l’Ile Maurice, on s’attendait au Salve Regina. C’est Cadet Roussel qui sortit ! […] Ce fut le début d’une belle débauche de créativité et de technique. Le début témoigna quelque peu de l’influence de Paul Dukas de l’Apprenti sorcier qui fut le maître de Jean Langlais, lui-même grand orchestrateur, avec lequel Michel Pinte travailla à la Schola Cantorum. Ceci pouvant expliquer cela… Travail de dentelle autour du thème central, utilisation très large de tout l’éventail des jeux, l’improvisation alla crescendo dans la difficulté et le volume sonore, jusqu’à devenir quelque chose d’énorme et de grandiose dans le sublime. Le témoin d’une aisance parfaite et du bonheur d’un artiste accumulant à plaisir difficultés techniques et subtilités harmoniques avec une maestria… forcément diabolique ! Décontraction suprême d’un artiste qui finit sa prestation en applaudissant l’orgue : petite touche d’humour dont Pinte ne se départit jamais. Révélateur d’un parti pris de liberté qui fait fi des querelles d’école (choix de l’orgue, toucher, etc…) Pinte non-conformiste ? Peut-être ! Pour notre plus grand bonheur à tous ». (Corinne Dauron).

En 1997, Michel Pinte s’installe en Espagne, à Marbella (Malaga) et, bien que retraité poursuit sa carrière d’organiste concertiste. Si les USA, l’Allemagne, l’Italie et Malte l’accueillent pour quelques concerts, ainsi que la France (22 juillet 2003 : hommage à Eugène Gigout à la cathédrale de Bourges, 14 octobre 2006 : 10e Festival Toulouse les Orgues, œuvres de Bach à la basilique St-Sernin, 15 octobre 2006 : St-Nicolas-du-Chardonnet à Paris…), c’est principalement en Espagne qu’on le voit se produire, notamment en 1999 à la Semaine internationale d’orgue de Grenade, l’année suivante à celle de Madrid, en 2004 au Festival de Leon (la Baneza), en 2005 à la cathédrale de Malaga et l’année d’après à celle de Barcelone. Durant l’année 2007, il joue au Palais de la Musique de Valence, à la basilique de San Juan de Dios de Grenade, à la Cathédrale et à l’église du Salvador de cette même ville, ainsi qu’en Lettonie à la Cathédrale de Riga. En 2008, il donne un concert le 29 février à Marbella (iglesia de la Encarnacion) avec des œuvres de Boély (Fantaisie et fugue en mi bémol), J.L. Krebs (Trio sur le choral « Mein Gott das Herze bring ich dir »), G. Bélier (Toccata de 1912), Flor Peters (Choral en trio « How lovely shines the morning star »), Guilmant (Sonate n° 3 en ut mineur, op. 56), Widor (Pastorale de la 2e Symphonie, op. 13, n° 2), A.G. Ritter (Sonate n° 3 en la mineur, op. 24) et en final, une improvisation. Son ultime récital a lieu le 18 mars en la Cathédrale Santa Maria de Caceres avec ce programme : Prélude n° 2 en sol mineur de Haendel, Trio BWV 585 et Fugue en sol mineur BWV 542 de J.S. Bach, Praeludium de la 20e Sonate, op. 196, de J. Rheinberger, Attende Domine n° 3 (des 12 Chorals préludes, op. 8) de Jeanne Demessieux, Toccata de 1912 de G. Bélier, Sonate n° 3, op. 56, de Guilmant, Final de la 6e Symphonie, op. 42, de Widor, et une improvisation sur un thème marial. Depuis 2005, il accompagnait la messe tous les samedis soir, sur un orgue numérique Johannus à 3 claviers, à l’église Nuestra del Carmen d’Estepona, ce qui lui avait valu d’être nommé « organiste honoraire » par le Curé de cette paroisse.

Médaille de vermeil de la Ville de Paris, médaille d’argent du Mérite Diocésain, Michel Pinte s’est éteint dans sa soixante-treizième année et a été inhumé le 28 octobre 2008 dans le petit cimetière de Doudeauville-en-Vexin (Eure), situé non loin d’Étrépagny.

Denis Havard de la Montagne
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(avec son aimable autorisation)