Archives de l’auteur : LN GORY

Matt CURLEE

Matt CURLEEÀ la fois interprète, compositeur et éducateur, Matt Curlee est membre de la faculté du département de théorie musicale de l’Eastman School of Music depuis 2007. Défenseur et fervent praticien de l’improvisation musicale, il s’intéresse particulièrement aux interactions oreille-cerveau et aux processus intuitifs qui unifient la composition, l’improvisation et l’interprétation. Ce domaine de recherche a directement alimenté son travail à Eastman, où il a conçu un programme de compétences avancées pour le programme de premier cycle spécialisé. Depuis, il a étendu et adapté la méthode à d’autres populations d’étudiants – les étudiants de premier cycle et ceux qui poursuivent des études supérieures en direction d’orchestre.

En tant que compositeur, ses travaux récents ont porté sur l’interaction entre la physique théorique et expérimentale moderne et les arts. Parmi ces projets, Histories est un ensemble continu de collaborations entre le compositeur Matt Curlee et la physicienne Regina Demina, qui explore les récits fondamentaux, à différentes échelles, qui forment le tissu de la réalité. Parmi les commandes récentes, citons une nouvelle musique pour la saison 2016-17 de l’Eastman Percussion Ensemble, une œuvre créée et enregistrée par le percussionniste Michael Burritt avec l’United States Air Force Band en 2018, une musique pour le Strong National Museum of Play, une pièce pour le RPS Collective, un trio de saxophones, de pianos et de percussions à la pointe de la technologie, et un ensemble d’arrangements célébrant le 40e anniversaire de la sortie de Songs in the Key of Life de Stevie Wonder.

En 1996, à l’âge de 19 ans, Matt Curlee est l’un des plus jeunes organistes à avoir remporté le prestigieux Grand Prix de Chartres. Après plusieurs années de tournées aux États-Unis et en Europe, d’apparitions avec des orchestres, de performances inaugurales sur de nouveaux instruments, et deux sorties en tant qu’artiste solo, il a commencé à graviter vers des collaborations artistiques. En 2002, avec quatre autres anciens élèves d’Eastman, il a fondé Neos, un ensemble de chambre de jazz contemporain construit autour de l’orgue à tuyaux. Neos a fait des tournées et des enregistrements pendant plusieurs années, Matt Curlee en étant le directeur artistique et le principal compositeur, et a mis en place un programme de commande qui a généré de nouvelles musiques de compositeurs du monde entier. Originaire de Greensboro, en Caroline du Nord, Matt Curlee vit à Rochester, dans l’État de New York, depuis 1994. Il est titulaire de deux diplômes et d’un certificat d’interprète d’Eastman.

 

Catharine CROZIER

Catharine CROZIERCatharine Crozier est née à Hobart, Oklahoma le 18 janvier 1914.

Enfant, elle étudie le violon, le piano et l’orgue, en faisant sa première apparition publique au piano à l’âge de six ans. Elle a obtenu un BM de l’Eastman School of Music, où elle a étudié avec Harold Gleason, qu’elle épousera plus tard. En 1939, elle a rejoint la faculté de l’orgue et en 1953, a été nommée directeur du département. Deux ans plus tard, elle a rejoint la faculté de Rollins College à Winter Park, Floride, où elle est restée jusqu’en 1969, tout en étant organiste de la chapelle du mémorial de Beyoncé.

Sa carrière de concertiste a débuté en 1942, après ses débuts à la Cathédrale nationale de Washington DC. Par la suite, elle donne des concerts dans toute l’Amérique du Nord et en Europe. Mme Crozier a été l’un des trois organistes invités à jouer le récital inaugural au Avery Fisher Hall du Lincoln Center en 1962 et elle a été engagée pour un récital solo en 1964. En 1976, elle a inauguré l’orgue Kuhn au Alice Tully Hall.

Le chapitre de la ville de New York de l’American Guild of Organists la nomme interprète Internationale de l’année en 1979 ; elle reçoit des doctorats du Smith College, du Baldwin-Wallace College, de l’Université du sud du Colorado et de l’Illinois College. La Eastman School lui décerne un doctorat honoraire Musical en Arts en 2000.

Mme Crozier a co-édité plusieurs éditions de la méthode d’orgue écrite par son mari, tout d’abord publiée en 1937, considérée par la suite comme « outil essentiel » pour les étudiants de l’instrument. Après la mort son mari, Mme Crozier édite les septième et huitième éditions, en 1987 et 1995.

En 1993, Mme Crozier s’installe à Portland (Oregon), où elle est artiste en résidence à la cathédrale de la Trinité jusqu’au début de 2003. Comme artiste en résidence, elle joue fréquemment des voluntaries sur l’orgue de services, donne des récitals solo et continue à enseigner. Ses interprétations récentes ont été diffusées à la Radio publique Oregon et en 2001;  elle est une artiste-vedette sur la télévision publique Oregon Oregon Art Beat. Connue pour son interprétation définitive des œuvres pour orgue de Ned Rorem et Leo Sowerby, elle a réalisé au cours des vingt dernières années de sa vie l’intégrale pour orgue de ces deux compositeurs.

À l’occasion de ses 75e et 80e  anniversaires, elle interprète des récitals solo de mémoire à la cathédrale de cristal de Garden Grove, CA ; son récital de 85ème anniversaire a été joué à la First Congregational Church de Los Angeles. Récemment, l’American Guild of Organists a commencé à compiler une série d’archives vidéo des grands organistes ; Catharine Crozier a fait l’objet de The Master Series, Vol. I

Le vendredi 19 septembre 2003 à l’âge de 89 ans, Catharine Crozier est décédée de complications d’une pneumonie suite à un grave accident vasculaire cérébral.

Jean-Baptiste COURTOIS

Jean-Baptiste COURTOIS a étudié l’orgue auprès de Jean Langlais avant d’entrer au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où il remporte quatre Premier prix.

Dès l’âge de 14 ans, il joue l’orgue Cavaillé-Coll de l’église Saint-Ignace à Paris, où il sera organiste jusqu’en 1989 ; il est alors nommé titulaire de la tribune de l’église Saint-Gervais, sur le magnifique instrument de la famille Couperin.

Ses activités de concertiste l’ont mené en France et dans divers pays d’Europe, ainsi qu’aux États-Unis et en Russie.

Après avoir enseigné au Conservatoire national de région de Lille et à l’université de Paris-Sorbonne, puis dirigé le Conservatoire d’Antony, il a rejoint en 1995 le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris pour y diriger le département des disciplines instrumentales. Nommé en 2000 professeur de contrepoint dans ce même établissement, il se partage entre ses activités d’enseignement et d’interprète.

Jean COSTA

Jean COSTAJean Costa est un organiste français né à Bastia le 15 juin 1924. Fils et petit-fils d’organistes rattachés à la tribune de l’orgue de la Basilique Saint-Jean-Baptiste de Bastia, Jean Costa reçoit sa première formation musicale au sein de sa famille. Il poursuit ses études dès 1943 à Lyon auprès d’Edouard Commette (organiste de la primatiale Saint Jean et précurseur dans l’enregistrement de la musique pour orgue) où il devient organiste – accompagnateur de la Maîtrise.

En 1945, Jean Costa monte à Paris pour suivre les cours de Maurice Duruflé et Marcel Dupré. Il accède à la classe d’orgue de ce dernier au CNSM de Paris pour en sortir en 1949 couronné par un Premier Prix d’Orgue et d’Improvisation conjointement à Françoise Renet, Marie Madeleine Chevalier et Jean Bonfils. Après avoir été suppléant pendant quelque temps de son maître Marcel Dupré aux grandes orgues de Saint-Sulpice à Paris, Jean Costa est nommé en 1952 organiste titulaire des grandes orgues Cavaillé-Coll de l’église Saint-Vincent-de-Paul à Paris, poste qu’il occupera jusqu’en 1997.

Pédagogue recherché, Jean Costa fut professeur d’orgue au Conservatoire de Nantes de 1953 à 1970 et se vit confier en 1971 la classe d’orgue du Conservatoire Darius Milhaud d’Aix-en-Provence d’où sortiront de nombreux élèves tels que Jean Pierre Lecaudey, Gilles Harlé ou encore Chantal de Zeeuw qui prit sa succession à ce poste en 1992. Concertiste de renommée internationale, invité des principaux festivals d’orgue, Jean Costa a donné plus de mille récitals en France, dans tous les pays d’Europe, en URSS et en Amérique, où il aborde tout le répertoire et l’improvisation, discipline où il excelle.

Jean Costa a réalisé une centaine d’enregistrements pour les télévisions et radios françaises et étrangères. À la tête d’une importante discographie nous pouvons citer ses enregistrements des grandes œuvres de Johann Sebastian Bach, des maîtres anciens allemands (Buxtehude, Bruhns, Muffat, Pachelbel, etc.) sur des instruments historiques (Weingarten, Ottobeuren, Lünebourg,). Jean Costa enregistra également les intégrales des Douze pièces de César Franck, des œuvres de Johannes Brahms, ainsi que celles de Franz Liszt; cette dernière parution lui valant en 1974 le Grand Prix de l’Académie du Disque Français et le Prix de l’Académie Franz-Liszt de Budapest. Jean Costa prit part pour sa dernière participation au disque, à l’enregistrement collectif « Les orgues de Paris » où il interprète deux extraits de la célèbre Suite gothique de Léon Boëllmann qui fut son prédécesseur à la tribune de Saint-Vincent-de-Paul de 1887 à 1897.

Décédé le 1er juin 2013 à Marseille dans sa 90e année.

Marco CORTINOVIS

Marco CORTINOVISMarco CORTINOVIS est né en 1983. Il commence l’apprentissage de la musique à l’âge de dix ans par la clarinette, puis il poursuit ses études au Conservatoire National “G. B. Martini” de Bologna, où il découvre l’orgue auprès de Andrea MACINANTI, qui le guidera à la découverte et à l’interprétation du répertoire souvent méconnu de la musique italienne pour orgue depuis les origines jusqu’au XXème siècle.

Au même Conservatoire il étudie dans les classes de piano, harmonie, écriture et analyse musicale, composition, orchestration, histoire de la musique et histoire des arts dramatiques, en remportant plusieurs distinctions.

Il remporte un Premier Prix d’orgue au Conservatoire National “G. Frescobaldi” de Ferrara, avec la création d’une pièce du compositeur Roberto DI CECCO.
Il prend part comme soliste et comme accompagnateur à plusieurs festivals en France et en Italie, dont le renommé festival Organi Antichi de Bologna (Italie).
Il se produit en ensemble avec le bassoniste Ugo GELMI, en proposant un répertoire de musique ancienne et de musique contemporaine.

Avec les sopranos Hélène Richer et Yoko Takeuchi il forme un ensemble qui doit sa création et son nom à Voix Célestes, un projet de recherche créé par la Fondation Royaumont et confié à la direction de Joël-Marie Faucquet qui est dédié à la redécouverte de la musique sacrée française du XIXè siècle.

Ses intérêts musicologiques l’amènent à collaborer pour les publications de Edizioni Musicali Carrara de Bergamo (Italie).

Marco CORTINOVIS - Chartres 2009

Marco CORTINOVIS – Chartres 2009

Alessio CORTI

Alessio CORTIAlessio Corti est né à Milan en 1967. Il étudie le piano. le clavecin et l’orgue parallèment. et obtient pour chacun d’eux les plus hautes récompenses ainsi qu’un prix de composition.

Il suit les master-classes de célèbres professeurs tels qu’André Isoir, Luigi-Ferdinando Tagliavini. Michael Radulescu et, durant trois ans travaille l’orgue et l’improvisation au Conservatoire de Genève dans la classe de Lionel Rogg et remporte le « Premier Prix de virtuosité avec distinction » et le Prix Otto Barblan.

Il se voit décerner successivement les premiers prix des Concours Internationaux de Genève et de Carouge ainsi que d’autres prix dans différents pays, notamment en Italie.

Organiste titulaire à Milan dès l’âge de 15 ans. il a donné dans cette ville de nombreux concerts dont l’intégrale de l’œuvre de Bach et de Buxtehude.

Professeur d’orgue et de composition au Conservatoire de Vérone (Italie), Alessio Corti se produit régulièrement en récital en d’Italie ainsi qu’à travers toute l’Europe.
Il participe régulièrement à d’importants festivals internationaux.

Il enregistre actuellement l’œuvre complète pour orgue de Bach pour la firme « Antes Concerto » de Milan.

Denis COMTET

Denis COMTETDenis Comtet, né le 30 avril 1970 à Versailles, est un organiste, pianiste, chef de chœur et chef d’orchestre français.

Formé à l’orgue par Gaston Litaize au conservatoire de Saint-Maur-des-Fossés, il s’oriente ensuite vers l’accompagnement au piano. Sa rencontre avec Jean Koerner sera déterminante pour l’évolution de sa culture musicale et son intérêt pour la création contemporaine. Il se forme ensuite à la direction d’orchestre auprès de Bruno Aprea en Italie.

Au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, il obtient un premier prix d’orgue (1989) et un premier prix d’accompagnement à l’unanimité (1993). Il est titulaire du CA d’accompagnement et enseigne cette discipline au conservatoire du 17ème arrondissement de Paris depuis 1995. Il est titulaire du grand-orgue de Saint-François-Xavier à Paris, où il joue chaque année l’intégrale de l’œuvre pour orgue de J.S. Bach dans son cadre liturgique.

Il commence à diriger au sein du chœur de chambre Accentus, dont il sera chef-associé entre 2002 et 2006 après un parcours classique de continuiste, pianiste et chef de chant. Il dirigera cet ensemble à la cité de la musique dans les Consolations I et II de H.Lachenmann, au festival de Besançon dans les Madrigaux de Philippe Fénelon ainsi qu’à l’Ircam à Paris dans une création française de Mauro Lanza. Il sera ensuite invité par le chœur de chambre de Namur, le chœur d’état de Lettonie, le Chœur de Radio France et le SWR Vocal Ensemble de Stuttgart, avec lequel il dirige de nombreuses productions ces dernières années, comme « Eat! The memory » de Manos Tsangaris en ouverture du festival de Donaueschingen, la création mondiale de « Hybris » d’Adriana Hoslky au festival de Schwetzingen ou la création allemande de « Endless Sky » de A.Hillborg.

En 2002, il est nommé sur concours chef-assistant de l’Ensemble Intercontemporain pour un mandat de 2 ans. Il dirigera cet ensemble dans des œuvres de Ligeti (« Aventures, nouvelles aventures »), Varèse, Boulez, Coleman et Zender. Il collabore durant cette période avec des chefs d’orchestre tels que Pierre Boulez, Péter Eötvös, J. Nott ou Heinz Holliger.

Dès lors, il dirige l’orchestre des lauréats du CNSMP, l’orchestre de l’Opéra de Rouen, l’Orchestre National de Lille, le Dartington Festival Orchestra, l’Orchestre et les Chœurs du concert d’Astrée, l’Orchestre National de Lettonie, l’Orchestre de la Radio de Baden-Baden et Freiburg ainsi que la Stattskapelle Halle qu’il dirige trois années consécutives pour le concert de clôture du Haendelfestspiel.

Il est invité par de nombreuses maisons d’opéra, telles que l’opéra de Paris (Amphithéâtre de Bastille), de Lille, de Rouen, de Besançon, au Capitole de Toulouse et au grand théatre de Bordeaux. Il entreprend une collaboration régulière avec l’Ensemble Justiniana et le metteur en scène Charlotte Nessi, en particulier dans des œuvres du XXème siècle : Der Mond (Carl Orff), La petite renarde rusée (Janacek) ou encore Le château de Barbe Bleue (Bartok).

Aux nuits d’été de Corte, il dirige en 2011 Le Barbier de Séville et en 2012 La Flute Enchantée.

En 2010, il est nommé directeur artistique du festival de musique de chambre Ars Terra.

http://prod-s.com/artistes/332-denis-comtet

Pierre COGEN

Pierre COGENNé à Paris en 1931, Pierre COGEN est initié à la musique dans un chœur d’enfants et d’adolescents, la Schola du Petit Séminaire de Paris (1944-1951).
Il y pratique le chant grégorien, les polyphonies sacrées et l’accompagnement à l’orgue. Très tôt, il tient l’orgue du séminaire.

En 1950, le maître de chapelle, Jehan Revert, le présente à Jean Langlais, compositeur et organiste de Sainte-Clotilde, dont il devient l’élève.
Ses études secondaires terminées, Pierre Cogen suit un cycle d’études supérieures de philosophie et entreprend parallèlement une formation musicale complète – orgue et improvisation, théorie et composition, pédagogie et direction chorale – sanctionnée par de nombreux diplômes. Ses maîtres seront Jean Langlais, Edouard Souberbielle, Jean Lemaire, Yvonne Desportes, Eliane Chevalier, Raymond Weber. Il suivra des cours auprès d’André Fleury et Pierre Cochereau.

Organiste liturgique dès l’âge de 14 ans, Pierre Cogen exerce cette fonction pendant près de 50 ans (1945 – 1994), d’abord dans les séminaires parisiens de Conflans et d’Issy, puis à l’église Sainte-Geneviève des Grandes Carrières, au pied de la butte Montmartre. Là également, il fonde et dirige pendant quatorze ans une manécanterie de petits chanteurs (1952 – 1966). Enfin, il est nommé en 1976 organiste du grand orgue de la Basilique Sainte-Clotilde, instrument célèbre, construit au XIXème siècle par Aristide Cavaillé-Coll, qui a vu se succéder César Franck, Gabriel Pierné, Charles Tournemire, Joseph Ermend-Bonnal, Jean Langlais, tous compositeurs.

Organiste concertiste, Pierre Cogen donne de nombreux récitals et participe à de multiples concerts tant en France qu’à l’étranger. Proposant le plus souvent des programmes étendus et variés, il lui arrive aussi d’être sollicité pour interpréter plus spécialement les œuvres de ses prédécesseurs à Sainte-Clotilde, et leur consacre plusieurs enregistrements.

Professeur d’orgue et d’improvisation, d’harmonie et contrepoint, d’éducation musicale et chant choral, il enseigne pendant plus de 40 ans (1951 – 1993) dans plusieurs établissements parisiens, particulièrement à l’École Alsacienne de Paris et au Conservatoire Maurice Ravel de Levallois. Compositeur, son catalogue comporte des pièces pour orgue, ainsi que des compositions pour diverses formations instrumentales ou vocales.

En 1994, la retraite l’amène à quitter tous les postes occupés jusqu’alors. Depuis, il consacre l’essentiel de son temps à ses activités de compositeur et de concertiste. Chargé de cours, il continue à donner des master-classes et à participer à diverses académies, en France et à l’étranger, tant pour l’enseignement de l’interprétation que pour celui de l’improvisation. Il est sollicité également pour participer aux jurys de divers concours internationaux.

Depuis septembre 2003, Pierre Cogen est Président de la Fédération Francophone des Amis de l’Orgue (F.F.A.O.)

Pierre COCHEREAU

Pierre COCHEREAUPierre Cochereau choisit la musique après ses études secondaires et une année de droit. Après avoir commencé l’orgue avec Marie Louise Girod, et travaillé ensuite avec André Fleury, il entre au Conservatoire de Paris où il reçoit l’enseignement de Marcel Dupré, Maurice Duruflé et Noël Gallon. Il y obtient les premiers prix d’orgue, d’harmonie, d’écriture et d’histoire de la musique. Dès 1942, il est titulaire de l’orgue de Saint-Roch et devient en 1955 titulaire des grandes orgues de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.

Il fera de cette tribune parmi les plus célèbres, un lieu d’accueil pour les organistes du monde entier auxquels il cédera ses claviers tous les dimanches après-midi pour des auditions d’une heure au cours desquelles tous les styles d’œuvres pour orgue auront droit de cité. Ces concerts remarquablement présentés par Jehan Revert, maître de chapelle de Notre-Dame, seront à sa demande systématiquement enregistrés, ce qui fait de ces archives un témoignage inestimable du « jeu » organistique aux xxe et xxie siècles. Il faisait preuve pour le répertoire propre à cet instrument d’un remarquable éclectisme, admettant lors de ces auditions les œuvres les plus modernes à son époque d’Arvo Pärt à Iannis Xenakis, en passant par des compositeurs sous-estimés tels Georges Delerue qui lui écrivit (et pour Roger Delmotte) une Sonate pour trompette et orgue.

Au long des trente années qu’auront duré son titulariat, Pierre Cochereau aura eu à cœur d’entretenir puis de relever « son » orgue, chef-d’œuvre (1868) du facteur Aristide Cavaillé-Coll. À cette fin, il fera d’abord appel à Jean Hermann puis, à la mort de celui-ci, à Robert Boisseau et Jean-Loup Boisseau. Sous son égide, puis celle de ses successeurs, ceux-ci (auxquels il convient d’associer Bertrand Cattiaux) feront de cet instrument d’exception ce qu’il est aujourd’hui. Mais comme il fallait s’y attendre, les avis seront très partagés quant aux adjonctions qu’il « subit » dans les années 1960-1970 et son complet relevage ultérieur (impliquant entre autres son électrification et sa réharmonisation, impliquant donc la disparition à peu près complète du chef-d’œuvre de Cavaillé-Coll).

Contrairement à la plupart de ses collègues de l’époque, Pierre Cochereau était, avec les Souberbielle, Jean-Albert Villard et quelques autres organistes un peu plus jeunes, tels Michel Chapuis, Francis Chapelet ou encore Xavier Darasse pour ne citer que les plus emblématiques, très compétent en matière de facture d’orgue, qu’elle soit orientée vers un retour à la « tradition » ou empreinte de modernité, et le travail manuel ne lui était pas étranger, pas plus que ne lui étaient étrangères les compétences en matière d’administration.

Il est aussi directeur du Conservatoire du Mans de 1949 à 1956, de celui de Nice de 1961 à 1979 et est enfin chargé de créer ex nihilo à Lyon, à côté du CNR, le second Conservatoire national supérieur de musique en France, dont il restera le directeur jusqu’à sa mort en 1984. En plus d’être un grand organiste aux interprétations à la fois brillantes et respectueuses de la tradition du répertoire d’orgue classique, romantique et contemporain, il est particulièrement réputé pour ses dons exceptionnels d’improvisateur.

Pierre Cochereau fut, beaucoup plus simplement, un « organiste d’église » aussi présent à sa tribune que sa carrière de concertiste et de pédagogue le lui permettait. Sa connaissance approfondie du chant grégorien et plus généralement de la musique liturgique faisait de ses interventions au cours des offices, soit en accompagnant soit en improvisant, d’inoubliables moments de musique.

Pierre Cochereau fut le premier à sortir « physiquement » l’orgue de ses lieux de prédilection, en faisant des tournées accompagné le plus souvent de son ami trompettiste Roger Delmotte, avec son orgue « itinérant » à tuyaux, d’une dizaine de jeux qu’il transportait dans une remorque attelée à l’une de ses toujours somptueuses automobiles.

Pierre Cochereau fut aussi avec Pierre Firmin-Didot cofondateur du Grand Prix de Chartres, concours d’orgue de renommée internationale, qui eut pour originalité d’instituer à côté du traditionnel prix d’interprétation, un tout aussi important prix d’improvisation.

Même si tout un chacun prétend être son « fils spirituel », Pierre Cochereau est injustement oublié de nos jours. Son œuvre musicale écrite est de qualité mais peu abondante. Il laisse en revanche, sur des centaines de bandes Revox bien conservées, une immense quantité d’improvisations (et aussi, mais en moins grand nombre, d’œuvres du répertoire) enregistrées au cours des offices et en concert à Notre-Dame. L’écoute analytique de la somme de ces enregistrements effectués sur une période allant globalement de 1965 à sa mort et réalisés avec talent et fidèle assiduité par François Carbou devrait permettre de comprendre et d’apprécier la réalité de cet artiste unique et, malgré les honneurs de son vivant, mystérieusement atypique et particulièrement flamboyant.

Pierre Cochereau est décédé d’une rupture d’anévrisme dans la nuit du 5 au 6 mars 1984 à Lyon, à l’âge de 59 ans. Il avait eu avec sa femme Nicole deux enfants qui sont aussi devenus musiciens : Jean-Marc, chef d’orchestre et directeur du Conservatoire à rayonnement régional de Tours, et Marie-Pierre, harpiste.

http://www.notredamedeparis.fr/Pierre-COCHEREAU,580

François CLÉMENT

François CLEMENTAprès une année d’orgue auprès de Louis Thiry, François CLÉMENT travaille quatre ans avec André ISOIR à Orsay obtenant en 1979 une médaille d’or.
Cette même année, il termine avec succès ses études d’Ingénieur Céramiste à Sèvres. Il travaillera ensuite deux ans l’Orgue et l’improvisation avec Gaston LITAIZE à St Maur des Fossés.
En 1994, il obtient le certificat d’Aptitude aux fonctions de professeur d’orgue.

François CLÉMENT a participé activement à l’inventaire des orgues d’Auvergne en réalisant ceux du Cantal et de la Haute-Loire.
En tant qu’interprète, son répertoire est vaste, allant du 16ème au 20ème siècle.
Impliqué dans la musique de son temps, il joue les musiciens contemporains (Leguay, Ballif, Isoir) et crée des œuvres de Jean-Pierre POMMIER.

Il est actuellement professeur d’orgue à l’École Nationale de Musique de Haute-Loire ainsi qu’au CNR de Clermont Ferrand, et s’attache à la formation liturgique des jeunes organistes du Puy en Velay.
Il est organiste titulaire de la cathédrale du Puy en Velay et organiste co-titulaire de l’Abbatiale de la Chaise-Dieu.

http://francois-clement-organiste.e-monsite.com/